Chaque année, la même question revient : faut-il encore miser sur le Black Friday ? Entre promotions omniprésentes, consommateurs désabusés et nouvelles attentes éthiques, ce rendez-vous commercial emblématique semble à un tournant. Décryptage.
1. Un modèle en perte de souffle
Longtemps perçu comme une aubaine pour écouler les stocks et booster les ventes avant Noël, le Black Friday montre aujourd’hui ses limites.
Des consommateurs saturés
Entre “Black Week”, “French Days” et soldes à répétition, la rareté ne fonctionne plus.
👉 Près d’un tiers des promos seraient artificielles (UFC-Que Choisir), alimentant méfiance et désintérêt.
Des coûts marketing en hausse
Dans le brouhaha promotionnel, il faut investir toujours plus : campagnes massives, CPC en hausse, emailings saturés…
👉 Le ROAS e-commerce a chuté de 27 % entre 2021 et 2024 (Shopify).
Une image critiquée
Devenu symbole de surconsommation, le Black Friday perd du sens. Plus de 1 300 marques participent à Make Friday Green Again, et 68 % des Français disent vouloir “acheter moins mais mieux” (Cetelem 2024)
2. Green Friday, Giving Tuesday… des alternatives qui montent
Face à la saturation du Black Friday, certaines marques redonnent du sens à leurs actions.
Le Green Friday : consommer moins, mais mieux
Des enseignes refusent la guerre des prix :
➡️ Le Slip Français : “Faites l’amour, pas le Black Friday.”
➡️ Émoi Émoi : incite à “donner, trier, revendre.”
➡️ Nature & Découvertes : reverse une partie des ventes à des associations.
Ces marques défendent une valeur claire : préserver la durabilité et la cohérence de leur discours.
💙 Le Giving Tuesday : le contre-pied solidaire
Né aux États-Unis, il invite à donner plutôt qu’à consommer. En 2024, il a permis de collecter plus de 3 milliards de dollars dans le monde.
Certaines marques françaises suivent le mouvement en reversant une partie des ventes ou en laissant le client choisir la cause soutenue.
L’expérience plutôt que la réduction
D’autres misent sur la relation client : ateliers, éditions limitées, contenus exclusifs.
Exemple : Aesop a remplacé ses promos par des rituels bien-être et des expériences en boutique.
3. Conseils stratégiques : faire du Black Friday… ou pas, mais intelligemment
Le Black Friday n’est pas forcément à bannir. Mais il doit être réinventé pour rester cohérent avec les attentes actuelles. Voici trois stratégies concrètes selon votre positionnement :
1. Si vous participez : la promo raisonnée
Le “-70 % généralisé” n’est plus un argument. Mieux vaut cibler.
➡️ Asphalte en est un bon exemple : une seule journée de vraies réductions, justifiées et transparentes, pour récompenser sa communauté. Résultat : +45 % de ventes en 24 h, sans nuire à l’image.
Tips :
- Limitez la période de promo à 24-48 h.
- Ciblez les clients fidèles ou les fins de collection.
- Appuyez la campagne via email/SMS : les taux d’ouverture dépassent 40 % sur cette période.
2. Si vous boycottez : l’anti-Black Friday assumé
Prendre le contre-pied peut devenir un acte fort.
➡️ Faguo communique sur la réparation et la durabilité.
➡️ Patagonia a fait le buzz avec “Don’t buy this jacket”, appelant à consommer moins.
Tips :
- Misez sur une campagne de valeurs : transparence, éthique, durabilité.
- Organisez un événement symbolique (don, atelier, action solidaire).
- Capitalisez sur le storytelling et les contenus éditoriaux.
3. Si vous hésitez : le modèle hybride
Certaines marques concilient performance et engagement.
➡️ Nature & Découvertes propose des réductions sur des produits durables tout en reversant à des projets environnementaux.
Tips :
- Ciblez des catégories écoresponsables.
- Reversez un pourcentage à une cause.
- Communiquez clairement sur vos choix : les consommateurs valorisent la cohérence.
Le Black Friday n’est plus qu’un pic de ventes : c’est un terrain d’expérimentation pour repenser l’acquisition, la fidélisation et le positionnement de marque.
C’est exactement ce que nous faisons chez Mediamoov : transformer chaque campagne en stratégie durable.
Et si vous faisiez de votre Black Friday une véritable opportunité d’acquisition et d’engagement client ? Parlons-en !
